Anonyme [1652], LE PAQVET DV MAZARIN , français, latinRéférence RIM : M0_2672. Cote locale : B_12_26.
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vn peu de poussiere doit pacifier toutes nos Abeilles.
les. Hi motus animorum atque hæc certamina tanta.

 

Pulueris exigui iactu compressa quiescunt.

Si quelqu’vn veut reuoquer en doubte le parlement
du Cardinal Mazarin, qu’il sçache que
pour le salut de cét Estat, Dieu se plaist à faire des
miracles, & qu’il fait paroistre vne singuliere protection
enuers la Monarchie Françoise, la releuãt
dans son plus haut lustre, lors qu’elle sembloit
estre à deux doigts de sa ruïne.

Tant y a que le Roy a donné congé au Cardinal
Mazarin, apres que son Conseil luy a donné
à entendre qu’il estoit absolumẽt necessaire pour
la conseruation de sa Couronne, que le Cardinal
Mazarin fut esloigné de sa Cour. La necessité est
vne puissante Maistresse pour changer les volontez ;
aussi ce depart ne peut estre attribué qu’à vn
faire le faut, les retardemens, les remises, les Conferences,
les batailles sanglantes qui l’ont precedé,
tesmoignent assez que le Cardinal s’en va,
parce qu’il ne peut estre dauantage retenu que
par la ruïne entiere de tour le Royaume.

Il a esté conclud par le Conseil du Roy, & sa
Maiesté enfin a acquiescé que le Cardinal Mazarin
se retireroit, & pour la seureté de sa personne
& de son equipage, luy seroit donné deux mil
cheuaux pour l’escorter iusques à Nancy, ou en

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Anonyme [1652], LE PAQVET DV MAZARIN , français, latinRéférence RIM : M0_2672. Cote locale : B_12_26.