Anonyme [1652], LE MYSTERE EVENTÉ, OV LA RESPONSE A VN LIBELLE M. , français, latinRéférence RIM : M0_2523. Cote locale : B_20_49.
Page précédent(e)

Page suivant(e)

-- 4 --

vt quantas ipse gratias debeo Patriæ, videar retulisse.
Ce braue nous apprend combien nous sommes
redeuables au lieu qui nous a donné l’estre : & Valere
le grand adiouste pour la recompense de ces beaux
mots, que affectum illum inclytum destructæ tyrannidis
opus laude cumulauit. Cette matiere est si belle qu’elle
m’emporte.

 

Ayant veu ces iours derniers vn libelle de cinq ou
six fueilles, qui ne se donne que sous le manteau, i’ay
creu qu’il estoit de mon deuoir d’y respondre. Ce libelle
fut apporté chez moy par vn inconnu, enueloppé,
& qui auoit pour inscription, A Monsieur.....
ruë neuue S. Louys aux Marests. Ce paquet m’ayant
esté rendu le soir par mon laquais, ie fus vn peu
estonné à l’ouuerture, lors que i’y vis des fueilles imprimées,
toutefois ie me figuray que ce deuoit estre
quelque piece d’importance ; & comme ie suis fort
curieux de ces matieres qui traitent de la politique :
ie ne fus pas visiter, ainsi que i’ay de coustume, Madame
la Marquise de...... afin de contenter promptement
ma curiosité. Cét ouurage est, à vray dire,
vn galimatias pompeux, & qui pretend prouuer
l’innocence du plus coupable de tous les hommes.
Ie ne pense pas que ce soit vn François qui l’ait composé,
c’est vn homme qui a creu auoir fort bien appris
nostre langue, pour en sçauoir quelques beaux
mots qu’il a ioints ensemble, sans liaison & sans cousture.

Pour moy ie m’imagine voir vne femme, qui
pour paroistre richement vestuë, s’est couuerte d’vne

Page précédent(e)

Page suivant(e)


Anonyme [1652], LE MYSTERE EVENTÉ, OV LA RESPONSE A VN LIBELLE M. , français, latinRéférence RIM : M0_2523. Cote locale : B_20_49.