Anonyme [1652], LE MEDECIN POLITIQVE, QVI DONNE VN souuerain Remede, pour guerir la France malade à l’extremité. Honora medicum propter necessitatem. , françaisRéférence RIM : M0_2439. Cote locale : B_18_6.
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C’est dans Paris qu’elle est cachée
Et qu’elle doit estre cherchée,
En vn certain mechant endroit,
Où l’on ne connoit point le droit,
Où chacun impunement vole,
C’est au quartier du Monopole
Autrement dit des Partizans
Gens fort riches & suffisans,
C’est de cette abondante veine
Tousiours enflée & tousiours pleine,
Qu’il faut mettre du sang dehors
Pour sauuer le reste du corps ;
Puisque ces auides sangsuës
D’vn col plus long que ceux des grues
Ont succé tant & tant de fois
Tout le plus beau sang des François ;
Ne faut il pas que pour saint George.
On leur fasse à tous rendre gorge,
Et vomir tout ce qu’ils ont pris,
Deussent ils vomir leurs esprits ?
C’est par cette seule saignée,
(Toute autre partie épargnée)
Et seulement par ce costé,
Que l’on peut rendre la santé
Au Corps malade de la France,
Qui perd dé-ia toute esperance
C’est d’vn sang d’or si precieux,
C’est d’vn sang si prodigieux,
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Anonyme [1652], LE MEDECIN POLITIQVE, QVI DONNE VN souuerain Remede, pour guerir la France malade à l’extremité. Honora medicum propter necessitatem. , françaisRéférence RIM : M0_2439. Cote locale : B_18_6.