tout où il estoit necessaire ; il presse les deputez
du Parlement d’agir à son exemple
pour un si noble sujet, & de ne rien obmettre
de tout ce qui peut contribuer au
bien de toute la France ; il fait uoir une
conduitte merveilleuse en une affaire de
telle importance, & donne tous ses soins à
l’Estat sans en reserver aucun pour donner
du repos à sa personne ; il parle si judicieusement
en cette illustre assemblée que la
force de ses raisons l’emporte sur l’éloquence
mesme, & rien que l’opiniastreté ne se
peut opposer à ses genereux sentiments. Le
Prince de Condé sur qui l’Estat se repose du
plus grand poids de ses affaires ne fait pas
de moindres efforts pour répondre à ce haut
employ, dont luy seul semble estre capable ;
tout autre que luy auroit succombé
sous la pesanteur de ce faix qui imposoit
tout à la fois tant de choses presque incompatibles.
Le soin de pourvoir à la seureté
de tant de Provinces dans un temps de troubles
& d’arrester les desseins des plus impetueux,
la uigilance a bien conserver un petit
amas de trouppes contre les plus grandes
forces domestiques & estrangeres, à reconnoistre

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