il ne falloit plus douter qu’il ne fust tres-bon,
puis que ces deux Princes l’avoient
entrepris eux-mesmes, qui n’ont point de
plus forte passion que celle de rendre la
Monarchie florissante. Toutes-fois ceste
entreprise n’estoit pas sans difficulté ; il falloit
pour en asseurer le succez prevenir
tous les desordres qui en pouvoient arriver.
La uigilance du Prince de Condé fut
admirable en ce poinct ; ce Prince à qui le
Roy a confié la meilleure partie de sa force,
l’a rappella pour ce coup au cœur de la
France, qui sembloit s’affoiblir par l’accroissement
de ses autres parties : Dés-ce moment
il fit connoistre que son courage
estoit plus grand que tous les desordres des
Provinces, & que sa prudence n’estoit pas
moindre que leur confusion. Ses troupes
que l’on uit en un instant à l’entour de Paris
donnerent plus de terreur par leur resolution
que par leur nombre : Luy-mesme se
resolut de dompter tous ceux qui ne uoudroient
pas se soûmettre, & d’obliger par
ce moyen le Parlement à une Conference,
de laquelle tout l’Estat devoit tirer vn notable
avantage : le Parlement qui ne pouvoit

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