Anonyme [1649 [?]], LE GOVVERNEMENT PRESENT, OV ELOGE DE SON EMINENCE, SATYRE, OV LA MILIADE. , françaisRéférence RIM : M0_1503. Cote locale : C_4_27.
Seguier Race d’Apothiquaire,
Est vn esclaue volontaire, Il est valet de Richelieu, Et l’adorateur de ce Dieu, Il prend pour regle de Iustice, Ce bon sainct sans fard ny malice, Il dict le voyant en Tableau, Le Ciel n’a rien faict de si beau, Ses volontez luy sont sacrées, Les Aigres iniures sucrées, Il tremble, il fleschit les genoux, Il est prest à souffrir les coups, L’appelle Monseigneur & Maistre, Et pour luy violent & traistre, Pour luy ne cognoist plus de loix, Pour luy viole tous les droicts, Sur son billet n’ose rien dire, Se elle trente blancs sans les lire, Trahit son sens & sa raison, Tant il redoute la prison, Il est morne & melancholique, Il est niais & lunatique, Vne linotte est son ioüet, Il est solitaire & muet, Tousiours pensif & tousiours morne Rumine comme beste à corne, Il auroit esté bon Chartreux Car il est sombre & tenebreux, Son humeur pedantesque & molle Sent tres-bien son maistre d’escolle, Il n’a point Noblesse de cœur, Quoy qu’aye dit vn lache flateur, Sa perruque en couurant sa teste, Couure en mesme temps vne beste, Car des bastons au temps iadis Ont rendu ses sens estourdis, Il va tous le iours à la Messe, Sans que son iniustice cesse, Les Moynes gouuernent son sceau, Quand ils veulent il faict du veau, Les Ordres Seraphines Luy tiennent lieu de loix diuines, Et la plus saincte Faculté Par luy n’a plus de liberté. Si Richelieu deuient iniuste,
Anonyme [1649 [?]], LE GOVVERNEMENT PRESENT, OV ELOGE DE SON EMINENCE, SATYRE, OV LA MILIADE. , françaisRéférence RIM : M0_1503. Cote locale : C_4_27. |