Anonyme [1649], LE DESLOGEMENT DE LA DISCORDE SANS TROMPETTE. Vers Burlesques. , françaisRéférence RIM : M0_995. Cote locale : C_2_49.
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Vn grand cousteau bien amanché.
Cette femme qui tousiours braye
Auoit en guise de grand daye,
Non d velours brodé, ny d’or,
Non, non, cela n’est pas encor,
Mais c’est vn tenebreux nuage
Qui enuironnoit son visage,
Vn voile qui paroissoit noir,
Car la pluspart le pouuoit voir
Tout ainsi quand le sieur tonnerre
Veut foudroyer Dame la terre,
Ou quand l’air paroit pluuieux,
Quand Iupin, ce Dieu glorieux,
Leue aux pluyes & au vent la bonde,
Qui tout par tout ou il va gronde,
Et qu’ils font tous deux les mutins
Comme feroient des lutins.
Muse, courant la bretantaine
Ie te frotteray la bedaine,
Est-ce ainsi qu’on se rit de moy ?
Ah ! si ie te prens par ma foy,
Ie te feray faire ton affaire,
Et que diable vas-tu faire
Dans cette haute voûte des Cieux ?
Quoy, n’as-tu point peur des Dieux ?
Mais reuenons à la discorde,
Digne de potence & de corde,
Croyant nous faire desplaisir
Ayant dessein de nous rauir
Madame sa belle eminence
Se persuadant que son absence
Et estant esloignés de luy
Nous apporteroit grand ennuy,
Nous causeroit grande tristesse,
Nous accableroit de detresse,
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Anonyme [1649], LE DESLOGEMENT DE LA DISCORDE SANS TROMPETTE. Vers Burlesques. , françaisRéférence RIM : M0_995. Cote locale : C_2_49.