Anonyme [1649], LE COVRS DE LA REYNE : OV, LE GRAND PROMENOIR DES PARISIENS. , françaisRéférence RIM : M0_836. Cote locale : C_2_43.
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Et qui sont vn nouueau Paris,
Qui n’a point d’égal, ny de prix ?
Vois-tu dans ce plaisir extrême
Comment Paris sort de luy-même,
Et comment il y r’entre aprés
Par vn flux & reflus exprés ?
Regarde ces ieunes folatres
Qui font si bien les Idolatres,
Les mourants & les transportez
Pour ces innocentes beautez,
Qui les laissent ainsi morfondre,
Sans auoir le mot pour répondre,
Et ne les contentent, sinon,
D’vn, Ouy, Monsieur, ou bien d’vn, Non.
Vois-tu cette autre plus matoise,
Qui fait la simple & la courtoise,
Et qui se moque dans son cœur
De ce fou qui fait le mocqueur !
Vois-tu cette émerillonnée
A la face vermillonnée ;
Et vois-tu ces Enfarinez,
Comment Diable ils leuent le nez,
Pour considerer ce visage,
A qui le masque est sans vsage ?
Vois-tu cette fausse beauté
Se tourner de chaque costé,
Et ioüer mieux de la prunelle
Qu’vn Soldat qui fait sentinelle,
Afin de surprendre en passant
Quelque malheureux innocent,
Et l’obliger par vne enqueste
De sçauoir le prix de la beste ?
Regarde vn peu ces autres là
Qui font chanter leur Quinola ;
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Anonyme [1649], LE COVRS DE LA REYNE : OV, LE GRAND PROMENOIR DES PARISIENS. , françaisRéférence RIM : M0_836. Cote locale : C_2_43.