Qui n’a respect du Magistrat,
Qui mesprise le Potentat
Qui veut enfin que tout luy cede
Lors que sa rage le possede.
Si l’on me tenoit dans Paris
Ie crois bien que ie serois pris
Comme vn rat dans vne rattiere,
C’est pourquoy ie veux si bien faire
Que le Roy n’y retourne pas,
Mais à quoy tant de crainte ? helas !
Il faut ietter à l’auanture
Le moment de ma sepulture,
Les iours des hommes sont contez,
Le Ciel fera par ses bontez
Que toutes mes peurs seront vaines,
Car il me fait voir par ces peines
Qui me donnent tant de soucy,
Qu’on ne voit rien de ferme icy,
Et qu’il faut enfin m’en remettre
A tout ce qu’il voudra permettre.
Au moins auray-ie ce plaisir
D’auoir contenté mon desir
Par tous les plaisirs souhaitables,
Rangeant tout dessous mon pouuoir,
Possedant ce qu’on peut auoir
De biens, d’honneurs, & de richesses,
Et d’auoir marié mes Nieces.
Cela tout seul me resoudra,
Aille donc tout comme il voudra.

FIN.