Anonyme [1649], LE COMBAT FVRIEVX DE DEVX ITALIENS. EN VERS BVRLESQVES. , françaisRéférence RIM : M0_713. Cote locale : C_2_35.
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Car ces pauures filles vrayment
Auront bien du contentement
De se voir si tost agrandies.
Quand elles seront enlaidies
Il ne sera plus temps alors
De les penser mettre dehors.
La beauté sert beaucoup aux filles,
Car quand elles sont bien gentilles
On les recherche librement,
Pour en auoir contentement,
Ioint aussi que les grosses sommes
Font qu’elles rencontrent des hommes
Qui ne voudroient pas autrement
Penser à elles seulement.
Puis donc que le bon-heur arriue
Ne faut pas que ie les en priue,
Car tant plus i’auray de support
Plus mon party se rendra fort,
Pour m’establir en asseurance
Tout au beau milieu de la France,
Et m’y tenir & m’y fonder
Malgré ceux qui voudront gronder.
Murmure le peuple & la Ville,
Leur absence m’est plus vtile
Que leur visage desormais,
Car ie crains que dans cette paix
On ne cache quelque surprise,
Et qu’on ne fasse vne entreprise,
Afin d’auancer mon trespas.
Et pour dire vray, n’est-ce pas
Proceder mal en conscience
Que d’auoir sousleué la France,
Et l’auoir reduite en tel point
Que le peuple ne m’ayme point,
Mais au contraire que sa peine
Pour moy luy donne tant de hayne
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Anonyme [1649], LE COMBAT FVRIEVX DE DEVX ITALIENS. EN VERS BVRLESQVES. , françaisRéférence RIM : M0_713. Cote locale : C_2_35.