Radigues [signé] [1652], EDICT DV ROY, Portant Amnistie de tout ce qui s’est passé a l’occasion des presents mouuements, à la charge de se remettre dans trois iours dans l’obeïssance du Roy. Verifié en Parlement le vingt-sixiesme Aoust, 1652. , françaisRéférence RIM : M0_1184. Cote locale : B_2_22.
Page précédent(e)

Page suivant(e)

-- 3 --

LOVIS PAR LA GRACE DE DIEV, ROY
DE FRANCE ET DE NAVARRE : A tous presens
& à venir ; SALVT. La prosperité, dont il a pleu à Dieu
benir les cinq premieres années de nostre Regne, &
de la Regence de nostre tres-honorée Dame & Mere, qui peut
estre comparée à celle des plus heureux siecles, a fait assez connoistre
auec combien de prudence, de soin, & d’affection pour
Nous & pour nostre Estat, elle a agy en toutes affaires & occurrences,
& ce que peuuent les forces de ce grand Royaume,
pendant qu’elles demeurent vnies, & que l’obeïssance des
membres à leur Chef est telle que les Loix diuines & humaines,
& le bien commun du Souuerain & des Sujets le requierent.
Mais depuis & pendant les trois dernieres années de la
Regence nostre tres-honorée Dame & Mere, la puissance Diuine
ayant permis que diuers troubles & diuisions ayent agité
cét Estat, Nous n’auons pû continuer nos progrez contre les
Ennemis de cette Couronne ; Et mesmes nous auons eu beaucoup
de peine à soustenir vne guerre Estrangere dans nos
Frontieres & Pays conquis, & à maintenir toutes nos Prouinces
dans l’obeyssance ; Et comme ceux qui sont impatiens de
leur propre bien & repos, ainsi que de celuy du public, ont accoustumé
de couurir leurs entreprises par le blasme de ceux qui
sont employez à l’administration de l’Estat : L’on a rejetté tout
le mal arriué dans le Royaume, depuis l’année mil six cens
quarante-huict, sur nostre tres-cher & tres-amé Cousin le
Cardinal Mazarinj, lequel nous auons continué dans la confiance
& le ministere de nos plus importantes affaires ; Et
ayant esté estably par le feu Roy nostre tres-honoré Seigneux
& Pere, de glorieuse memoire (que Dieu absolue ;) Et n’ayant
fait en cela auec la Reyne nostredite Dame & Mere, que defferer
à son choix & suiure son exemple & sa volonté : Cependant
l’on a descrié la conduite de nos affaires, comme si elle
auoit esté moins prudente & fidelle pendant les dernieres années,

Page précédent(e)

Page suivant(e)


Radigues [signé] [1652], EDICT DV ROY, Portant Amnistie de tout ce qui s’est passé a l’occasion des presents mouuements, à la charge de se remettre dans trois iours dans l’obeïssance du Roy. Verifié en Parlement le vingt-sixiesme Aoust, 1652. , françaisRéférence RIM : M0_1184. Cote locale : B_2_22.