P. D. B. D. P. [signé] [1652], HARANGVE EN PROVERBES, FAITE A LA REINE, Par vn notable Bourgeois de la Ville Royale de Pontoise, deux iours auant le depart de Mazarin. Pour obliger cette Princesse à consentir à son esloignement, par les raisons cy-apres deduites. , françaisRéférence RIM : M0_1562. Cote locale : B_15_41.
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que les Partisans sont à vostre Mazarin, comme
les Sergens sont au Diable, & qu’ils s’entendent
comme larrons en foire, que s’ils se restablissent
iamais par son moyen, ils n’en vsent
comme les Procureurs, c’est-à-dire, qu’ils ne releuent
mangerie, & ne taschent à recompenser
le temps perdu. Vous dites à tout cela, que vous
n’auez point trempé dans beaucoup d’actions
violentes dont on accuse cét Estranger. Mais,
MADAME, en effet, assez va au moulin qui son
asne y enuoye, & qu’autant vaut celuy qui tient
que celuy qui escorche, & nous sçauons qu’il ne
fait rien qu’apres vous & par vostre congé, qu’il
est au reste bon homme, cõme le diable est bonne
beste, qu’il n’aime que playes & bosses, & ne
demande que desordre & bois abbatu. Ce n’est
pas qu’on ne die vulgairement, qu’il est de fort
bon naturel enuers vous, puis que vous ne luy
sçauriez faire vn plaisir grand comme la main,
qu’il ne vous le rende long comme le bras, mais
c’est que comme on n’est pas de tous haï, ny de
tous aimé, le peuple est coiffé de cette opinion,
qu’il est de meilleurs Diables en Enfer, & que
c’est le Precurseur l’Ante-christ : il dit aussi
qu’il est comme le chien au boucher, qu’il reuient
de quelque part où on en l’enuoye, & que
c’est veritablement vne épingle d’Enfer, qu’elle
tient comme tous les Diables. Vous auez beau
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P. D. B. D. P. [signé] [1652], HARANGVE EN PROVERBES, FAITE A LA REINE, Par vn notable Bourgeois de la Ville Royale de Pontoise, deux iours auant le depart de Mazarin. Pour obliger cette Princesse à consentir à son esloignement, par les raisons cy-apres deduites. , françaisRéférence RIM : M0_1562. Cote locale : B_15_41.