Anonyme [1649], LA REVNION DES ESPRITS. , français, latinRéférence RIM : M0_3535. Cote locale : C_9_84.
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Cardinal, Duc & Prince de deux cent mille
escus de reuenu. Ie ne flatte point vn homme
de qui ie n’attens rien, si ie parle en sa faueur
ie ne veux pas l’obliger ; ie tasche seulement
d’instruire ceux qui se plaignẽt peut-estre sans
suiet & certainement sans iustice. Mon dessein
ne va qu’à donner quelque adoucissement
à la douleur des Peuples, & à leur faire
voir, que leur veritable interest consiste à ne
point examiner leurs Maistres, à les secourir
de toutes leurs forces, & par leur amour &
leur respect les obliger à leur deffence. Et si les
moindres suiets du Roy conspirent ainsi au
salut public, qui doutera que cet auguste Senat,
que nos Monarques ont honnoré de la
plus esclatante splendeur de leur gloire, qu’ils
ont enrichy de leurs biensfaits, appuyé de
leur protection, secouru dans ses besoins, &
consulté dans leurs plus importantes affaires
ne mettent serieusement la main à l’œuure,
qui est le plus precieux effet de leur ministere.
A quoy luy seruiroit d’auoir esté iusques
à maintenant le Sanctuaire dans lequel ils
ont fait resider les loix fondamentales de
cet Estat anchre sacrée de la fortune publique,
& le vray Palladium des François. Ie ne voy
pas quel auantage il tireroit de la ruine de l’Estat,
ny quelle gloire il pretendroit dans l’oppression
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Anonyme [1649], LA REVNION DES ESPRITS. , français, latinRéférence RIM : M0_3535. Cote locale : C_9_84.