Anonyme [1652], LA PIECE ROYALLE; OV LA DEFFENCE DE leurs Maiestez. Sur l’éloignement de Monsieur le Prince. , françaisRéférence RIM : M0_2761. Cote locale : B_6_24.
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aduoüer qu’autrefois vous auez remporté l’aduantage
en quelque batailles, & auez fait rendre
plusieurs villes. A la verité vous n’estiez pas
seul, Messieurs de Gassion, de la Meilleraye, de
Turaine, de Ransau, de Grammont, & quantité
d’autres grands Capitaines vous seruoient de
bras droit pour vous en faire remporter les
loüanges ; car les actions d’autruy passent souuent
pour celles des Princes, veu que l’on presume
que celles des Princes doiuent tousiours
estre belles Si les vostres auoient suiuy les regles
qui leur sont prescrites, vous seriez dans le
respect, dans l’obeyssance, & dans le deuoir où
vostre naissance vous oblige, au lieu que vous
mettez en vsage toutes les qualitez contraires ;
mais vous les déguisés par de feints pretextes,
que l’inuention fait trouuer, parce que toutes
choses ont deux faces.

 

L’Estat n’est point aueugle, quoy que vous
offusquiés sa clarté ; Le Roy dans son ieune âge
a toutes les lumieres conuenables pour gouuerner
des Subiets, il se peut conseiller de qui
il luy plaist ; ce n’est pas à ceux qui doiuent
estre dans l’obeyssance à censurer ses actions,
contreuenir à ses volontés, & les armes à la
main imposer de loix a luy qui en doit donner
à ceux que la Toute-puissance a soûmis à la

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Anonyme [1652], LA PIECE ROYALLE; OV LA DEFFENCE DE leurs Maiestez. Sur l’éloignement de Monsieur le Prince. , françaisRéférence RIM : M0_2761. Cote locale : B_6_24.