à S. Germain en Laye, qui fut la source de cette
malheureuse guerre ; ne protestasmes nous pas
hautement que nous ne prenions les Armes que
pour la conseruation de vostre Personne Sacrée ?
& ne portions nous pas dans nos estendars, comme
dans nos cœurs cette belle deuise digne d’vn
veritable François,

NOVS CHERCHONS NOSTRE ROY ;

N’auions-nous pas sujet de craindre ce que
nous apprenons des Histoires, qu’vn Prince peut
perir au milieu des siens, & que l’enuie de regner
a causé la mort de plusieurs Roys. N’auions-nous
pas raison d’apprehendre vn malheur qui
auoit causé nostre ruyne & perdu la France ; &
dans cette pensée deuions-nous moins faire que
nous auons faict ; Et n’estions-nous pas obligez
d’exposer nostre vie, comme nous sommes disposez
à le faire encore tous les iours, pour conseruer
vn Prince si aymable & si aymé de ses
bons Subjets. Oüy, grand Monarque, vostre
esloignement ne nous peut estre que tres sensible,
& nous aymons mieux perdre les biens &
la vie que de perdre vostre presence. Les Histoires
sainctes remarquent, que le Soleil n’ayant
point esclairé la terre de ses lumieres, ny eschaufé
de ses rayons, l’espace de quarante iours &