Anonyme [1651], LA MILIADE OV L’ELOGE BVRLESQVE DE MAZARIN, POVR SERVIR DE PIECE DE CARNAVAL. Seconde Edition, reueuë & corrigée par l’Autheur. , françaisRéférence RIM : M0_2467. Cote locale : C_11_10.
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Par feux qui surent iusqu’aux astres
Annoncer nos rauissemens
Que causoyent ces Princes charmans,
A qui nous allons faire gloire,
De boire sans cesse & reboire
De puis ce matin Lundy gras
Iusques au matin du trespas,
De ce Mardy qui prend Caresme.
Maudit qui n’en fera de mesme,
Et soit auec toy Mazarin
Chassé d’icy comme vn coquin.
Allons donc toy qui n’est qu’vn Ase,
Non plus que ton cheual pegase,
Faire vn entier Gaudeamus
Chez le compere Chiflemus.
Car i’ay par trop parlé sans boire.
Et toy sans branler la machoire
Trop ioüé de ton instrument
Qui n’est aux Dames bien charmant.
Car afin que bien tu l’entendes,
Encor que ses cordes tu bandes ?
Ce n’est tous-iours qu’vn Vio-long.
Or sçache Messer Pantalon,
Qu’elles en veulent vn qui entre
Iusques au fond & iusqu’au centre,
Et qui soit dedans, en vn mot,
Et non au long comme est ton sot
Vi-olon parent de Vielle.
Pardonnez moy chere pucelle
Si ie n’ay dit ce mot tout bas
C’est qu’en ces iours cy tout est gras.

 

FIN.

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Anonyme [1651], LA MILIADE OV L’ELOGE BVRLESQVE DE MAZARIN, POVR SERVIR DE PIECE DE CARNAVAL. Seconde Edition, reueuë & corrigée par l’Autheur. , françaisRéférence RIM : M0_2467. Cote locale : C_11_10.