Anonyme [1651], LA MILIADE OV L’ELOGE BVRLESQVE DE MAZARIN, POVR SERVIR DE PIECE DE CARNAVAL. Seconde Edition, reueuë & corrigée par l’Autheur. , françaisRéférence RIM : M0_2467. Cote locale : C_11_10.
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Si quelque peu i’amuse toy
Sur ce que Lustre signifie,
C’est que de tout ie me defie
Et veut sauuer mon petit nom
De tache & de mauuais renom.
Or sus donc ce matois de Iule
Qui trop tard de nous se recule
Nous prit nostre meilleur des rois
A dix ans auec quelques mois,
Par vn rapt qui sauf la loüange
Que ie dois à cet homme étrange,
Meritoit qu’vn noble eschafaut
Le fit voir en Greue de haut ;
Et qu’ayant tant cheri la roüe
Sur qui Fortune chacun ioüe,
Là dessus vne roüe aussi
Il criast aux François merci
Auant que d’onze coups de barre
Dont le sieur Guillaume chamare
Les gens faits comme Mascarin,
Il rendit l’ame en Tabarin.
O, sans helas ! puis qu’il faut rire
En ces iours qu’on fait bignets frire
D’autant plus que ce Cardinal
Est le faquin du Carn’aual.
O ! que de soupirs & de larmes
Et que de sanglantes allarmes
Nous causa ce rapt inhumain
Fait par ce Diable de lutin !
Que’lle piteuse destinée
Nous vint trouuer la matinée
Et nous mit en estrange arroy
Nous voyans lors priuez de Roy,
Fors de ceux là de pois ou feue
De qui la puissance fort brefue
Expiroit dans ce mesme iour
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Anonyme [1651], LA MILIADE OV L’ELOGE BVRLESQVE DE MAZARIN, POVR SERVIR DE PIECE DE CARNAVAL. Seconde Edition, reueuë & corrigée par l’Autheur. , françaisRéférence RIM : M0_2467. Cote locale : C_11_10.