Anonyme [1651], LA MILIADE OV L’ELOGE BVRLESQVE DE MAZARIN, POVR SERVIR DE PIECE DE CARNAVAL. Seconde Edition, reueuë & corrigée par l’Autheur. , françaisRéférence RIM : M0_2467. Cote locale : C_11_10.
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Dans cette Fameuse carriere,
Et du stile le plus pompeux
En caracteres lumineux,
Tracer tant de choses si belles
Qu’elles demeurent immortelles.
Ouy sans railler & tout de bon,
Ie dois prendre le graue ton,
Pour chanter ces rares merueilles
Qui doiuent charmer les oreilles.
Mais quoy ! ma Muse ne veut pas
Reprendre à present ses apas :
Elle est en son humeur folastre,
Et la petite accariastre
En vain retirer ie l’en veux,
Elle me berne auec mes veux :
Et dedans son extrauagance
Dit cecy de son Eminence.
Qu’estant dedans vn plein credit
Aisement elle se rendit
La premiere Teste de France,
Qu’elle rengea sous sa puissance.
De sorte donc que Mazarin
Du Roy mesme fait Souuerain,
Disposa de paix & de guerre :
Et, comme en l’Eglise saint Pierre,
Il pût lier & deslier
Sans qu’on osast s’en soucier.
Il retira les vns des chaines
Ou des long-temps dedans les gesnes
Les tenoit son predecesseur,
Ou bien plustost son precurseur.
Il rapella aussi les autres
Qui comme des Scarons Apostres
Auoient par le bon Richelieu
Eu l’ordre d’aller prier Dieu
Dans quelque endroit à la campagne
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Anonyme [1651], LA MILIADE OV L’ELOGE BVRLESQVE DE MAZARIN, POVR SERVIR DE PIECE DE CARNAVAL. Seconde Edition, reueuë & corrigée par l’Autheur. , françaisRéférence RIM : M0_2467. Cote locale : C_11_10.