Anonyme [1652], LA HECATOMBE PROPHETIQVE, OV LES CENT CENTVRIES DE DOMPEDRO OLOSO, GENTIL-HOMME VENITIEN, ASTROLOGVE DE LA REPVBLIQVE DE VENIZE. , françaisRéférence RIM : M0_1620. Cote locale : B_13_71.
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Centurie.

 


Oüy l’autheur du forfait en merite la peine,
Non celuy qui ne veut que la rendre plus vaine
Et qui deffend autruy pour ce bien ne doit pas,
Participer au sort de son iuste trepas.

 

Centurie.

 


Non l’on ne doit iamais faire reffus de l’aide
De ce qui peut donner a nos trauaux remede,
Faut prendre le secours qui se presente doux,
Qui ne s’esloigne apres trop promptement de
nous.

 

Centurie.

 


Cruëlle destinée quelle fierre semonce,
Puis que sans nul espoir estoit c’este responce,
Dieu qui resoit aduis contraire a son desir,
Resoit l’esloingnemẽt de son plus doux plaisir.

 

Centurie.

 


Ce qui nous est vtille & necessaire,
Nous semble il bien qu aux loix aduersaire,
Car chacun veut imposer a par soy,
A tous effets sa volonté pour loy.

 

Centurie.

 


Tout comme sont diuers les effets de nature,
Diuersement aussi leurs bien fait on procure,
Diuers honneurs nous font diuersement cherir
Et diuerses douleurs cruellement mourir.

 

Centurie.

 


L’on trompe aysement celuy la qui se lie,
A la palle trahyson & point ne se deffie,
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Anonyme [1652], LA HECATOMBE PROPHETIQVE, OV LES CENT CENTVRIES DE DOMPEDRO OLOSO, GENTIL-HOMME VENITIEN, ASTROLOGVE DE LA REPVBLIQVE DE VENIZE. , françaisRéférence RIM : M0_1620. Cote locale : B_13_71.