Anonyme [1652 [?]], LA HARANGVE DE MONSIEVR LE PREMIER PRESIDENT Faite au Cardinal Mazarin, à son arriuée dans la Ville de Poictiers. , françaisRéférence RIM : M0_1553. Cote locale : B_13_69.
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chassé par des signes de croix. Enfin, Messieurs,
vous voyez qu’il en veut à tous vos
Princes, qu’il en veut à ceux qui parmy les
Prelats, n’ont point voulu flechir le genouil
deuant l’idolle, & porter de l’encens au veau
d’Or. Il en veut aux sçauans qui par la pointe
de leurs plumes luy ont donné de viues
atteintes, & qui au lieu de Panegirique ont
tracé le veritable Portraict de ses mechancetez,
qui au lieu de bouquets des Lauriers
du Parnasse ne luy ont fait present que de
ce qui luy est propre, ie veus dire de chardons.
Il ne faut pas que l’écarlate qui le
couure vous eblouisse, ny qu’elle luy serue
de sauuegarde, puis qu’il en est de luy comme
de cet Asne qui portoit la Deesse Isis
par toutes les Prouinces : Cette marque est
belle quand elle pare vn homme de bien,
& l’Eglise ne l’à d’estinée que pour les vertus,
quoy qu’auiourd’huy le vice s’en targue
en sa personne comme d’vne despouille
qui luy est deuë.

 

Enfin ie ne vous puis dire autre chose
que ce que vostre propre interest vous conseille,
& ce que la Iustice la plus seuere auctorise.
Faites seulement, Messieurs, qu’on
puisse vn iour dire de vous ce qu’vn fameux
Historien a dit des Romains ; lurgia discordias,

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Anonyme [1652 [?]], LA HARANGVE DE MONSIEVR LE PREMIER PRESIDENT Faite au Cardinal Mazarin, à son arriuée dans la Ville de Poictiers. , françaisRéférence RIM : M0_1553. Cote locale : B_13_69.