Anonyme [1652], LA GAZETTE NOVVELLE. EN VERS BVRLESQVES. Sur l’arriuée du Roy en sa bonne Ville de Paris. Premiere Sepmaine. , françaisRéférence RIM : M0_1472. Cote locale : B_18_32.
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A porter la Mitre & la Chape
N’a point voulu mordre à la grape ;
Ie l’en ay mille fois prié,
Mais il veut estre marié,
Vous auez vne vnique fille,
Tres-rauissante, & tres gentille,
Madame, quand il vous plaira,
Monsieur, mon fils l’espousera :
Ce n’est pas vn tres-galand homme,
Mais il est n’ay tres-Gentil-homme,
Et de plus le soir & matin
Il dit son Breuiaire en Latin,
Son Pater, & tout son seruice,
Mieux qu’aucun Clerc, Prestre, ou Nouice,
Il a vingt & deux passez,
Du reste vous le connoissez,
Enfin si ce fils dont ie parle
Nommé Louys, & non pas Charle
A l’honneur d’estre a vostre gré,
Ie l’ay de bon cœur consacré,
Pour estre Espoux de vostre Infante
Qu’il trouue tout a fait charmante ;
Ie veux icy sans hesiter
La parole vous en porter,
Madame, apres cette semonce,
C’est à vous à faire responce.
Voila ce que le Prince dit,
Et la Dame luy respondit ;
Monsieur ie vais treuuer ma fille,
Qui ie croy trauaille à l’esguille
Et luy proposeray le fait,
Aussi tost dit, aussi tost fait,
Elle alla consulter la Belle,
Qui sans faire trop la rebelle,
Oyant parler du Sacrement
Y consentit gaillardement :
Ainsi sans aucune remise,
Et le iour d’apres qu’à l’Eglise
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Anonyme [1652], LA GAZETTE NOVVELLE. EN VERS BVRLESQVES. Sur l’arriuée du Roy en sa bonne Ville de Paris. Premiere Sepmaine. , françaisRéférence RIM : M0_1472. Cote locale : B_18_32.