Anonyme [1649], LA FRANCE SANS ESPOIR. , françaisRéférence RIM : M0_1442. Cote locale : C_4_17.
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Cela n’est pas émerueillable
Qu’il n’aime point le miserable
La merueille de l’vniuers,
Il sçait bien que sa lumiere
Luy tailleroit des croupieres,
Pour le faire aller à l’enuers.

 

 


Quand c’est le Soleil qui l’éclaire
Dans chose qui ne se peut taire,
Il le voudroit charger de fers
Pour le faire aller en arrierie ;
Car il n’hait que la lumiere
Estant produit par les Enfers.

 

 


Ou es tu infortunée France
Tu es reduite en des souffrances,
Si grandes que dessus les lits
Quoy que l’on die quoy que l’on face
Et que plus souuent l’on menace,
On prophane & poluë les Lys.

 

 


Et ce n’est pas grand merueille
Que de voir vne chose telle,
L’Asne ne monte sur l’Eminent
Mais l’Eminent monte sur l’Asne
Quãd c’est l’amour lequel l’enflâme
Pour aller bien doucement.

 

 


Cela est extraordinaire
Et n’est pas digne de le taire,
L’autruche va sur l’Eminent,
Mais sur celle-cy est l’Eminence
Qui est de tres grande excellence,
Laquelle l’embrase ardemment.

 

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Anonyme [1649], LA FRANCE SANS ESPOIR. , françaisRéférence RIM : M0_1442. Cote locale : C_4_17.