France, comme abbatuë & descheuë de son
ancienne Gloire, par le mal-heur des troubles
qui la ruinent, & la consomment depuis cinq
ans, de telle sorte qu’il luy est impossible de
pouuoir subsister d’auantage, si sa Maiesté touchée
de compassion, ne se rend sensible à sa desolation
& n’y apporte les remedes conuenables
pour la soulager.

Ce qu’elle a tesmoigné vouloir, & que son
intention n’est autre que de faire cesser la guerre,
qui est la cause de tous les maux que son
Peuple souffre, par l’establissement d’vne bonne
paix.

Sa Maiesté ayant sçeu, que par l’Amnistie
qu’elle donnoit pour l’abolition, & l'oubly de
tout ce qui s’estoit passé pendant les cinq années,
n’auoit esté trouuée en la forme que l’on
l’a desirée sçauoir generale, sans condition ny
exemption, & voyant qu’à cause de cela Messieurs
les Princes ne posoient point les armes,
& que le peuple estoit en cette creance, qu’en
faisant cette Amnistie seulement, pour tous
les Bourgeois de la Ville de Paris, sans parler
des Princes, ny du Parlement, on les vouloit
diuiser d’auec eux (qui est neantmoins contre
l’intention du Roy) ce qui fut cause de la Deputation
desdits sieurs le Vieux & Pietre Escheuin,