ceux qu’ils auoient menacé apres la prise
de Castillonnez, ont pris resolution de
se bien deffendre. La Ville de Bergerac
n’est plus dans la crainte, ayant deux
Regiments de mille hommes que le sieur
Marcin y fit entrer : Celle de la Reol[1 lettre ill.]
Qui est menacée, ayant desia fait mon
tre de sa valeur, se prepare à sousteni
les Ennemis, & quoy que sainct Bazeille
soit foible, neantmoins par le secours
qu’on y doit enuoyer, elle espere de se
bien deffendre, & comme Dieu fauorise
la cause la plus iuste & se monstre
le deffenseur des innocents, aussi nous
deuons esperer que tout se terminera à
la confusion des meschants, & à la gloire
& bon-heur des gens de bien.

Hier entre onze heures & midy, partirent
de cette Ville Messieurs le Prince
de Condé, le Duc de Lorraine & Vvitemberg,
le Prince de Tarente, Clinchamp,
& les Officiers principaux de
l’Armee, ce qui a donné suiet à plusieurs
d’aprehender, nous voyant denuez de