Scarron, Paul [?] [1651], LA MAZARINADE , françaisRéférence RIM : M0_2436. Cote locale : C_11_7.
LA MAZARINADE
MVSE qui pinces, & fais rire, Vien à moy de grace, & m’inspire L’esprit qui Catulle inspira Quand il entre prit Mamurra, I’en veux aussi bien que Catulle Au Tyran qui s’appelle Iule : Mais mon Iule n’est pas Cæsar ; C’est vn caprice du hazard Qui naquit Garçon, & fut Garce, Qui n’estoit né que pour la farce, Pour les cartes & pour les dez, Pour tous les plaisirs débordez Et pour la perte du Royaume, Si quelque Maistre Iean Guillaume Ne nous en deliure à la fin : Et vrayment il sera bien fin S’il s’en sauue le galant homme, Haï dans Paris, & dans Rome, Où Diable pourra-t’il trouuer Vn lieu qui le puisse sauuer ? Bon ie sens eschauffer ma verue Ca ne disons rien qui ne serue, Et que chaque vers ait son trait, Pour bien acheuer le portrait, De ce prodige de Fortune, Sans en oublier chose aucune : A toy donc Calabrois Romain, Bon pied, bon œil, & bonne main, Pare le coup que ie porte Ou que le grand Diable t’emporte.
Scarron, Paul [?] [1651], LA MAZARINADE , françaisRéférence RIM : M0_2436. Cote locale : C_11_7. |