Scarron, Paul [?] [1651], LA MAZARINADE , françaisRéférence RIM : M0_2436. Cote locale : D_1_38.
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Qui depuis, ô le plus grand traistre
De ceux qui se meslent de l’estre,
Pour t’auoir si bien protegé
Se voit dans le Havre logé
Luy, dont le bras fut ton Ægide
Qui te tira comme vn Alcide
Des mains du peuple vn autre Hydra,
Lequel enfin se prevaudra
Des fureurs dont il est capable,
Et lors, Ministre détestable,
Engeances des engeance le majeur,
Des Politiques le mineur
Par qui la France est décriée
De ses amis des alliées
Par qui le commerce est perdu :
Enfin tout l’estat confondu
Alors, dis-ie, le plus fat homme,
Qui soit iamais sorti de Rome,
Rejetton de feu Conchini,
Pour tout dire Mazarini,
Ta carcasse de s’entraillée
Par la canaille tiraillée
Tu ne scauras pas qui te tire,
Par derriere cette satyre,
Iule iadis l’homnipotens
Tu voudrois bien m’en faire autant.
Et tu me voudrois bien pis faire,
Prince malgré toy debonnaire,
Pouuant bien faire à tous, dy moy ?
Pourquoy n’as tu faict bien qu’à toy ?
Sergent à verge de Sodome
Exploictant par tout le Royaume,
Engeance Sodomisant l’Estat
Au rouge du plus haut Karat,
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Scarron, Paul [?] [1651], LA MAZARINADE , françaisRéférence RIM : M0_2436. Cote locale : D_1_38.