Anonyme [1649], SVITTE DES MAXIMES MORALES ET CHRESTIENNES. , françaisRéférence RIM : M0_2427. Cote locale : A_6_9.
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nourrit & recognoistre ses domestiques. Comme vn
Pasteur par le mesme principe est tenu de veiller à la
Garde de son troupeau ; Vn Medecin d’obseruer ce qui
est necessaire pour le soulagement de son malade ; & le
Capitaine pour la conduitte de ses Soldats : Vn Roy
qui à toutes ces qualitez ioinctes ensemble, & essentiellement
vnies à sa couronne, doit apprendre de tous
ces exemples, que si sa grandeur par les charmes de
l’authorité luy flatte les sens, les perils qui se rencontrent
dans vne administration de si grande estenduë, &
dans l’enciclopedie de tãt de deuoirs, le doiuent extremement
humilier aux pieds de nostre Seigneur & l’obliger
de luy demander les graces puissantes & necessaires,
pour ne pas succomber soubs vn si pesant fardeau.

 

XVI.

Toutes ces obligations d’vn Prince enuers ses peuples,
durant le temps de la plenitude de sa puissance,
passent dans les personnes des Regents ou Regentes
durant celuy de sa Minorité. Ie veux dire, que tout ce
qu’vn Roy est obligé de faire selon Dieu, pour la conduitte
& la conseruation de son Estat ; Les Regents ou
Regentes sont tenus par les mesmes loix, diuine & naturelle,
& soubs les mesmes peines de le pratiquer à
l’endroit du general & du particulier. Cette Maxime
ne demande point de preuue. La qualité de Tuteur &
d’Administrateur d’vn pupile porte auec soy l’explicatiõ
& l’intelligence toute entiere. Et pour nous seruir de
l’exemple present, si sa Maiesté Regente, se sent obligée
pour le maintien de l’authorité du Roy, de faire violence

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Anonyme [1649], SVITTE DES MAXIMES MORALES ET CHRESTIENNES. , françaisRéférence RIM : M0_2427. Cote locale : A_6_9.