Anonyme [1652], REQVESTE DES PEVPLES de France, Affligez des Presens troubles, A NOSSEIGNEVRS de la Cour de Parlement, Sceant à Paris. , françaisRéférence RIM : M0_3490. Cote locale : B_19_11.
Page précédent(e)

Page suivant(e)

-- 7 --

de Charles Martel, de Hugues Capet, du Roy Iean,
de François premier, & en d’autres semblables occurrences.
Mais qui s’imagina iamais que le premier
& le second Ordre de ce Royaume Tres-Chrestien,
n’eussent aucune part à la direction & à la conduite
des affaires publiques.

 

Nosseigneurs du Clergé sont trop jaloux de leurs
priuileges, & du rang qui leur est deu par la Sainteté
de leur Caractere ; pour vouloir estre exclus des communs
soins de la Patrie, ou n’y estre appellez que
pour occuper la derniere place. Cette genereuse
Noblesse à l’amour des fleurs de Lys empreint trop
auant dans son illustre sang, pour abandonner la
plus riche sucession de leur Ancestres.

Les Parlemens ne sont ny le Total, ny le principal.
Ils tiennent lieu seulement dans le Tiers. Celuy de
Paris, par ses lettres circulaires, confesse que les autres
doiuent au moins luy estre associez, comme ils
partagent auec luy vne mesme authorité. Ce sont
dix freres d’vn mesme pere & d’vne mesme mere,
qui sont le Roy & la France, qui ne meurent iamais.
L’aisné pour auoir vne portion plus grande, n’exclut
pas entierement les Puisnez.

Mais quand on les verroit tous assemblez en vn
mesme Corps, leur authorité seroit tousiours empruntée
& limitée. Elle seroit tousiours soumise à
celle du Roy : Elle seroit tousiours relatiue à celle
des Estats Generaux : Elle ne feroit au plus qu’vn
tiers ; Nosseigneurs mesmes ne niant pas que le
Clergé & la Noblesse, ne soient les deux premieres
parties.

Page précédent(e)

Page suivant(e)


Anonyme [1652], REQVESTE DES PEVPLES de France, Affligez des Presens troubles, A NOSSEIGNEVRS de la Cour de Parlement, Sceant à Paris. , françaisRéférence RIM : M0_3490. Cote locale : B_19_11.