Scarron, Paul [?] [1649], LE PASSE-PORT, ET L’ADIEV DE MAZARIN. EN VERS BVRLESQVES. , françaisRéférence RIM : M0_2730. Cote locale : D_1_29.
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Iure tous les iours par sa foy
De vous couper ie ne sçay quoy,
Qu’on coupa iadis à vn autre
D’vn pays fort voisin du vostre
Et qui mesme estoit ce dit-on
Vn peu de meilleure maison.
Les femmes sont encor en vie
Qui de vous traitter ont euuie
Comme Conchino Conchini,
Iuste rime à Mazarini.
C’est pourquoy si vous estes sage
Allez faire vn petit voyage
Iusqu’au climat Sicilien
Si mieux n’aimez l’Italien
Que deuez aimer dauantage
Car il me souuient d’vn passage
Qui dit que le cœur, & l’argent
Vont tousiours ensemble logeant.
Vous respondrez, qu’auez en France
Encor beaucoup plus de cheuance,
Que derechef partis, & prests
Doiuent grossir vos interests ;
Mais c’est iustement l’encloüeure,
Et c’est pour vous à la malheure
Que pour empescher tels desseins
Paris en veut venir aux mains,
On crira tousiours guerre, guerre,
Si vous ne quittez cette terre
Et nous serions soudain d’accord
Si vous estiez absent ou mort.

 

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Scarron, Paul [?] [1649], LE PASSE-PORT, ET L’ADIEV DE MAZARIN. EN VERS BVRLESQVES. , françaisRéférence RIM : M0_2730. Cote locale : D_1_29.