Scarron, Paul [faux] [1651], LA BERNE MAZARINE, SVITTE DE LA MAZARINADE, , françaisRéférence RIM : M0_581. Cote locale : C_11_8.
Page précédent(e)

Page suivant(e)

-- 7 --


D’vne Pantoufle où d’vn patin,
D’vne calotte de satin :
D’vn beau Mãchon fouré de martes,
De trois beaux dez, d’vn ieu decartes,
D’vne lettre de Manchini :
A Ioulio Mazarini :
Qui se meslans à la rencontrẽ,
Auec bourses, stilet & montre :
Et mille autres joliuetez,
Vont brinballant à tes costez.
Mais qu’elle estrange conioncture,
Vit-on iamais telle auanture,
On nous en baille, on nous en vend,
Nous ne bernons plus que du vent :
Et le demon qui le possede,
Mieux qu’il ne fit iamais Salcedes
Le rendant ainsi qu’autres fois,
De l’ordre de la rose Croix :
A son Eminence emportée,
Pour estre aux enfers si frottée ;
Qu’aupris de luy les Gaufredis,
Penseront estre en Paradis.
De grace officieux Fantosmes,
S’y dans l’Empire des Atomes,
Où la mort veut que vous viuiez
Par hazard vous le retrouuiez :
Prenez au lieu de couuerture,
Quelque vieux drap de sepulture :
Et me le bernez en amy,
C’est à dire en diable & demy :
Et d’autant qu’il faut estre quatre,
Quand vous voudrez vous en ébattre ;
Ie brusle d’vn si grand desir,
D’auoir encore vn tel plaisir ;
Que pour estre de la partie,
S’y i’y pouuois aller enuie :
D’vn esprit beaucoup plus dispos,
Page précédent(e)

Page suivant(e)


Scarron, Paul [faux] [1651], LA BERNE MAZARINE, SVITTE DE LA MAZARINADE, , françaisRéférence RIM : M0_581. Cote locale : C_11_8.