Scarron, Paul [faux] [1651], LA BERNE MAZARINE, SVITTE DE LA MAZARINADE, , françaisRéférence RIM : M0_581. Cote locale : C_11_8.
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Cheres Prouinces desolées,
Par ces factions depeuplées :
Que par tiranniques exploits,
Il a reduittes aux abois ;
Dont il à tiré la substance,
Sous le beau nom de subsistance,
Et mangé la chair iusques aux os.
Sus Paris monstrez vous dispos ;
Champagne, Prouẽce, & Gascogne
Empoignez cette Castelogne :
Tenez bien roidissez les coings,
Y estes vous fermez les poins,
Et faites sauter iusqu’aux nuës
Par des secousses continuës,
Sans crier iamais c’est assez
N’y que vos bras en soient lassez :
Ce franc faquin a triple estage,
Qui n’est propre pour tout potage,
Qu’à faire en l’air des entrechats,
Comme l’on en voit faire aux chats :
Que toutes ses Mazarinettes,
Ses Singes, ses Marionnettes,
Et ses Bardaches auiourd’huy,
Soient secouez quant & quant luy.
Voila qui va le mieux du monde,
Bons Dieus entẽdez cõme il gronde,
Qu’elle grimace, quel portraict,
Vn constipé sur vn retraict ;
Vn vieux charlatan qui boufonne,
Vn Mulet roigneux qu’õ bouchõne :
Vn Singe qui croque des pous,
Vn Mastin assailly des Lous :
Dom-Guichotte dans les escornes,
Vn fou quand on luy fait les cornes,
Et Guillaume, en machant des noix,
Font moins de mine trente fois,
Voyez voyez, comme il escume,
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Scarron, Paul [faux] [1651], LA BERNE MAZARINE, SVITTE DE LA MAZARINADE, , françaisRéférence RIM : M0_581. Cote locale : C_11_8.