Sarasin, Jean-François [?] [1651], LETTRE D’VN MARGVILLER DE PARIS, A SON CVRÉ, Sur la conduite de Monseigneur LE COADIVTEVR. , françaisRéférence RIM : M0_1885. Cote locale : B_10_5.
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de ne point aller à la Cour, tant que l’on mettra
dans le Conseil des gens contre son consentement,
bien loin d’appeler cette Declaration vne
irreconciliation iurée auec la Cour, on demeura
d’accord que M. le Prince a iuste sujet de craindre
que l’authorité du gouuernement ne soit entre
les mains de ses ennemis irreconciliables & chacun
dit que c’estoit vne chose déplorable de souffrir
que l’interest de deux ou trois particuliers
mette l’Estat en confusion, & que les Peuples
estoient bien innocens de complaire à leurs passions,
& ie vous demande en effet M. le Cure, si
leur presence est plus necessaire à Paris que celle
de nos princes.

 

Quant au crieries de Dame Anne & de Pesche,
tout le monde dit que c’estoient des enfans de
cœur éleuez par M. le Coadjuteur, qu’il y a trois
ans que l’vn & l’autre chantoit les Leçons du
Breuiaire qu’il leur auoit enseigné, & qu’il ne deuoit
accuser de leur doctrine personne que luy-mesme ;
mais en mesme temps tout la Compagnie
qui sçauoit l’histoire du Lundy, se mocqua du hazard
qu’on pretend que M. le Coadjuteur y courut,
puisqne ce ne fut qu’vne terreur panique, &
que depuis mesme il a fait faire des complimens
aux amis de M. le Prince, qui sont incapables de
fes actions.

Voila ce qui fut dit à plus prés lorsque faisois ie

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Sarasin, Jean-François [?] [1651], LETTRE D’VN MARGVILLER DE PARIS, A SON CVRÉ, Sur la conduite de Monseigneur LE COADIVTEVR. , françaisRéférence RIM : M0_1885. Cote locale : B_10_5.