Anonyme [1652], LA CONFERENCE DE LA REYNE ET DV MARESCHAL DE TVRENNE, Sur le mauuais succez de leur Armée. , françaisRéférence RIM : M0_737. Cote locale : B_4_5.
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tout en vous. I’estime que vous me soyez vn
fort appuy. Ie sçay bien que l’on ne peut pas
tousiours gaigner ; mais quoy qu’il aille, il ne
faut rien espargner à cét effet : car ce nous seroit
vn affront irreparable s’il nous falloit lascher
ie pied, & c’est ce qui ne faut pas faire,
mesme au peril de la vie : & si vous pouuez
triompher de mes ennemis, ie vous feray aussi
grand que vous le pourriez souhaitter, faictes
tout ce qui sera requis pour vous battre vaillamment.

 

Le Mareschal de Turenne.

Madame, vostre Majesté croira, s’il luy
plaist, que i’ay toutes les affections qu’il est
possible d’auoir pour le seruice de vostre Majesté,
& que ie n’espargneray ny mon sang ny
ma vie pour vous tesmoigner ma fidelité, &
combien ie suis zelé pour vous seruir, & que
pour vostre honneur ie m’exposeray au milieu
du plus rude combat qui se pourra liurer entre
les deux armées : car ie croy fermement qu’il
se fera vn rude choc, & m’imagine bien que
Monsieur le Prince voudra donner bataille qui
sera, comme i’estime, tres-chaude, ie n’en parle
point pour peur que i’aye de ma personne,
mais bien pour la crainte que i’ay que la plus-grande
partie de vostre armée n’y demeure :
car ie sçay que ledit Prince est bien fort, & a de

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Anonyme [1652], LA CONFERENCE DE LA REYNE ET DV MARESCHAL DE TVRENNE, Sur le mauuais succez de leur Armée. , françaisRéférence RIM : M0_737. Cote locale : B_4_5.