R. A. [signé] [[s. d.]], LETTRE A MONSIEVR DE BROVSSEL, CONSEILLER DV ROY EN SA COVR DE PARLEMENT. , françaisRéférence RIM : Mx. Cote locale : C_3_85.
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de vostre zele & de vostre sincerité au seruice
du Roy & de l’Estat, qu’il suffit de prononcer
vostre nom pour faire admirer vostre
Vertu. Les voyes par lesquelles la bonté Diuine
vous a esleué à vn si haut degré, sont des
secrets particuliers de sa prouidence, qu’elle a
rendus si manifestes par le succez, que nous
n’en sçaurions plus douter : La vigueur que
vous auez fait paroistre à chercher des remedes
à des maux qui sembloient incurables, leur a
enfin apporté la guerison. Nous pouuons dire
que Dieu a remué en vn tour de main la plus
grande machine du monde pour vous deliurer,
& qu’il s’est seruy de vous comme des Prophetes
de l’ancienne Loy pour illuminer le cœur
des Princes des rayons de sa Iustice. Ie louë sa
toute-puissance de la gloire que cét Auguste Senat,
dont vous auez anime tout le corps en a
r’emporté, & particulierement pour vous de ce
que le Roy a recognu que ceux qui le flattoient
n’estoient pas ses plus fideles Seruiteurs. Nous
ne sçaurions desormais tirer qu’vn heureux
presage de son regne, puis qu’il a remarqué de
si bonne heure que sa plus grande force consiste
en l’amour de ses subjets, & que le Ciel desire
de luy qu’il les traicte en Pere pour en estre
obey en Roy. Les grands coups d’Estat ne se
peuuent faire sans quelque violence, mais c’est
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R. A. [signé] [[s. d.]], LETTRE A MONSIEVR DE BROVSSEL, CONSEILLER DV ROY EN SA COVR DE PARLEMENT. , françaisRéférence RIM : Mx. Cote locale : C_3_85.