Questier, Mathurin, dit Fort-Lys [1649 [?]], SVITTE DV IOVRNAL POETIQVE DE LA GVERRE PARISIENNE. Dedié aux Conseruateurs du Roy, des Loix, & de la Patrie. Par M. Q. dit FORT LYS. DOVZIESME SEPMAINE. , françaisRéférence RIM : M0_1763. Cote locale : C_4_38_12.
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Lors ie dis, Si la Paix icy nous fait la guerre,
Qui pourra demeurer paisible en cette terre ?
Si pour vn mot ou deux, il faut s’entretuer,
Qui sera si osé de s’y habituer ?

 

 


Ainsi ie repassois dedans ma fantaisie,
Ce combat, qui n’estoit que de pure frenesie ;
Quand i’entendis soudain de semblables discours ;
La Reine a octroyé la Trefue pour trois iours ;
Tandis que l’on fera vn accord desirable,
Qui rendra bien-heureux le pauure miserable.

 

 


Les vns estoient contens de ces bonnes nouuelles,
Les autres ne pouuoient les bien estimer telles,
Si bien qu’on entendoit vn murmure secret,
Qui troubloit le repos du corps le plus discret.
Parmy ces altercas dans la Cour du Palais,
Ie vis beaucoup de gens, qui demandoient la Paix,
Et prioient nos Messieurs de procurer ce bien ;
De leur dire le temps, quand, comment, & combien,
Il failloit supporter vne telle misere,
Qui tuoit l’orphelin aussi bien que la mere.
Courage mes enfans, disoit-il hautement ;
Nous nous verrons bien-tost exempts de ce tourment,
Il ne faut plus qu’vn peu prendre de patience,
Et quitter desormais toute l’impatience,
Que nous pourrions auoir ; car desia nos amis,
Ont abbaissé les cœurs de nos fiers ennemis ;
Dedans peu vous verrez vne tranquilité,
Qui chassera bien loing la rude hostilité ;
Chacun retournera, auec l’ayde de Dieu
Chez soy, pour habiter son delectable lieu ;
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Questier, Mathurin, dit Fort-Lys [1649 [?]], SVITTE DV IOVRNAL POETIQVE DE LA GVERRE PARISIENNE. Dedié aux Conseruateurs du Roy, des Loix, & de la Patrie. Par M. Q. dit FORT LYS. DOVZIESME SEPMAINE. , françaisRéférence RIM : M0_1763. Cote locale : C_4_38_12.