N. R. B. C. [signé] [1649], LETTRE D’VN GRAND ASTROLOGVE ENVOYEE AVX BOVRGEOIS de Paris, sur le succés de leurs Armes. , françaisRéférence RIM : M0_1881. Cote locale : A_5_17.
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France, Messieurs, en la tirant du funeste estat où vn
aussi cruel que depraué estranger l’a mise.

 

Maintenant les Zephirs Compagnons du Printemps
commencent par leur souffle gracieux à adoucir
l’orage où nous auons esté si long-temps accablés,
la Seine qui s’estoit renduë effroyable par sa rapidité
& par son debordement furieux, commence à s’appaiser,
l’ennemy ne peut estre tousiours deuant vne
mesme porte, si Achille autrefois a esté triomphateur
de la superbe Troye en suscitant Paris qui mit
fin à sa gloire par vn coup qui luy [1 mot ill.] la vie, & ce vaillant
Thetis donné de la [1 mot ill.] & esbranlé les murailles
de ses ennemis ce ne sont que foibles idées,
Messieurs, en comparaison de vous qui possedez des
forces qui ne se rencontrent dans tout le reste du
monde, puisque six cens mil personnes sortis hors
de vos portes, n’apportent aucune alteration dans
cette incomparable ville, vn chacun vous rend des
hommages, & on vous reuere d’auantage que la
Grece n’a iamais chery la memoire de Castor & du
vaillaint Hercule ; toutes les bouches publient vostre
nom, & n’ont d’autres entretiens que le recit de vos
faits glorieux.

Si nostre Religion n’estoit tres-saincte & excellente
par dessus les autres, ie serois de l’oppinion de
ceux qui disent qu’on ne peut trop loüer les hommes
vertueux ny blasmer les vicieux ; Et pour mieux dire
on ne peut trop cherir & affectionner vn homme de
probité, aussi on ne sçauroit trop haïr ce qui luy est
opposé, ie tiendrois cette maxime veritable si mon

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N. R. B. C. [signé] [1649], LETTRE D’VN GRAND ASTROLOGVE ENVOYEE AVX BOVRGEOIS de Paris, sur le succés de leurs Armes. , françaisRéférence RIM : M0_1881. Cote locale : A_5_17.