Mercœur [signé] [1649], RESPONCE DE MONSIEVR LE DVC DE MERCOEVR A la Lettre de Monsieur le Duc de BEAVFORT SON FRERE. , françaisRéférence RIM : M0_3408. Cote locale : C_3_13.
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m’ont obligé à vous faire sçauoir les raisons,
dont se seruoient les Fauoris de ce Ministre,
pour me porter à condescendre à sa volonté ; le
croy que les phantosmes de la Fortune se persuadoient
par leur soupplesses & inuentions de me
faire prendre la resolution, & l’enuie d’acquiescer,
& de suiure le bon plaisir du Cardinal : Ie vous
asseure, Monsieur, que i’estimerois plutost finir
mes iours dans vne seruitude, que d’espouser vne
fille qui ne meriteroit pas de seruir de Damoiselle
de Chambre à la femme que ie dois pretendre
d’auoir, i’apprehenderois que nostre inuincible
ayeul HENRY LE GRAND ne sortit hors de son
mausolëe, à dessein de me faire oster la vie, en punition
du crime que ie commettrois, quand trois
suppots du Ministre d’Estat meurent, abborde : Ie
feus suppris, & ie demeuray long-temps en doute,
à quel sujet ils prenoient la hardiesse de me venir
voir, leur abbord fust aussi serieux & graue que
leur Harangue estoit douce & emmiellee, auant
que de me parler de leur impertinente pretention,
ils employerent toutes les fleurs de leur Rhetorique,
pour bien orner & polir le discours qu’ils faisoient,
touchant la gloire & le lustre de nostre
Royalle Maison, de la grandeur de vostre generosité,
& de l’excez de mon merite : Certainement
ie creus que leur charge, & leur commission estoit
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Mercœur [signé] [1649], RESPONCE DE MONSIEVR LE DVC DE MERCOEVR A la Lettre de Monsieur le Duc de BEAVFORT SON FRERE. , françaisRéférence RIM : M0_3408. Cote locale : C_3_13.