M. L. [signé] [1649], RESPONCE, ET REFVTATION du Discours intitulé. LETTRE D’AVIS A MESSIEVRS DV PARLEMENT DE PARIS, PAR VN PROVINCIAL. , françaisRéférence RIM : M0_3443. Cote locale : A_8_79.
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il nous soit permis de la combattre. Leur leçon en quelques
endroits leur est bien faite. Nous trouuons bien les
regles de ce qu’ils doiuent suiure, mais nous ne receuons
point d’ordre de les y contraindre, ny de les punir quand
ils y manquent.

 

Ecclesiast.
10. 20.
Exod. 23.
28.

Ecclesiast.
8. 3. 4.

Prouerb.
28. 15. 16.

Au contraire, lors qu’Israël demanda vn Roy à Samuël
nous voyons comme il leur fait vne description de la puissance
qu’il rend mesme tyrannique. Pour leur apprendre
iusqu’où c’est qu’à toute extremité elle pouuoit s’estendre,
il dit, Qu’il prendra leurs fils & leurs biens, qu’il disposera
d’eux comme d’esclaues, & qu’il les traittera si cruellement
qu’alors ils crieront à l’Eternel pour estre deliurez, mais qu’il ne
les exaucera point. Les Israëlites vouloient vn Roy à quelque
prix que ce fust. Pour leur oster ce desir aueugle
(ie dy aueugle pource qu’ayans Dieu pour Roy, ils n’auoient
que faire d’vn homme) Dieu leur fait proposer
toute la puissance qu’il pourra prendre sur eux par violence
& par force, & leur dit que mesme dans cette tyrannie
ils crieront à luy & qu’il ne les exaucera pas. Il
leur témoigna donc qu’il vouloit qu’ils demeurassent ses
suiets, encore mesme qu’il deuint tyran, puis qu’il ne
vouloit pas qu’ils peussent estre deliurez de sa tyrannie ;
Et l’accomplissement de cette menace s’execute en suite,
car Saül estant le Roy qui leur fut donné, ils le virent deuenir
méchant, & souffrirent ses violences ; iusques au
poinct que Dauid mesme le respecta tousiours, comme
nous l’auons desia dit, tout méchant & tout inhumain
qu’il fust. Il ne faut donc point icy faire de distinction
de bons ou de mauuais Roys dans le pouuoir que Dieu
donne aux puissances Souueraines Puis qu’il a voulu
qu’Israël demeurast tousiours obeïssant à Saül, il n’y en
a point apres cela à qui nous ne deuions tousiours obeïr.

Quoy doncques ? mais par cette raison il faut obeïr aux
Tyrans : la question est delicate, & d’abord vn peu difficile
à resoudre ; Car puis que i’ay conclu que Dieu veut
qu’on obeïsse aux Roys les plus cruels & les plus inhumains,

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M. L. [signé] [1649], RESPONCE, ET REFVTATION du Discours intitulé. LETTRE D’AVIS A MESSIEVRS DV PARLEMENT DE PARIS, PAR VN PROVINCIAL. , françaisRéférence RIM : M0_3443. Cote locale : A_8_79.