& pendant les premieres années du regne de Sa Maiesté,
d’y restablir le commerce, d’y remettre la Seance
des Compagnies Souueraines, & de l’honorer de sa presence ;
non moins pour son contentement particulier,
que pour celuy de ses bons Sujets : Que cependant sa Majesté
aura beaucoup de ioye, de voir qu’vn bon nombre
d’Officiers, Bourgeois & autres habitans de ladite Ville
la viennent trouuer ; mais qu’ayant consideré que le Corps
d’icelle est à present commandé, conduit & composé de
personnes de la faction desdits Princes, lesquels ont assisté
contre da Coustume à ladite Assemblée du cinquiéme
du present mois, pour faire par leur presence qu’il
ny fust rien deliberé qui ne peust contribuer à la continuation
de la guerre, ayans empesché par ce moyen toutes
les bonnes resolutions que l’on y eust pû prendre,
mesme pour obliger lesdits Princes à poser les armes, &
à rendre à sa Majesté ce qu’ils luy doiuent par leur naissance,
& par vne infinité d’autres obligations. Sa Majesté
ne pouuant auctoriser, ce qui a esté faict en leur presence,
& en celle des Duc de Beaufort & de Broussel,
principaux autheurs de tous les desordres presents, sans
prejudicier pour iamais à la seureté & liberté publique,
ainsi qu’à son auctorité & à son seruice ; Declare qu’elle
tient ladite Assemblée du cinquiesme du present mois pour
nulle, pour illegitime, & consequemment qu’elle ne peut
accorder les passeports qui luy ont esté demandez pour ceux
qui ont esté deputez en icelle ; mais bien qu’elle accordera
de très bon cœur ceux qui seront necessaires aux particuliers
qui voudront la venir trouuer, soit des Magistrats
de ladite Ville, legitimement establis en leurs charges, ou
autres Officiers, soit des Communautez, Bourgeois, Corps
des Marchands, & autres habitans de ladite Ville, ausquels
elle fera expedier les passeports, tout ainsi qu’elle a faict
pour ceux du Clergé qui sont venus vers elle, & qu’elle
les verra & entendra tres-volontiers sur toutes les choses

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