Anonyme [1650 [?]], LA BELLE GVEVSE. , françaisRéférence RIM : M0_579. Cote locale : C_2_20.
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Mais sans vous enrichir des songes de la fable,
I’oze & puis bien vous protester,
Que vous sçaurez tousiours vous faire respecter
Dans vn estat si déplorable ;
Il semble que le Ciel soit vostre lieu natal,
Vous imposez des loix en demandant l’aumosne,
Chez vous la liberté meurt par vn coup fatal,
Et vous portez les droicts du throsne
Au fonds mesme de l’hospital.

 

 


Vous auez contre vous d’ineuitables armes
Dont chacun benit la rigueur,
Et quand vous ne pensez nous toucher que le cœur,
Vos yeux l’arrachent par leurs charmes ;
Vos larcins innocents font tout nostre entretien,
Chez vous la charité se punit par la flamme,
Vous demandez sans cesse & vous n’accordez rien,
Et vous emportez iusqu’à l’ame
De celuy qui vous fait du bien.

 

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Anonyme [1650 [?]], LA BELLE GVEVSE. , françaisRéférence RIM : M0_579. Cote locale : C_2_20.