accordé tout ce que le bien de nostre Estat a pû comporter,
sans souffrir vn préjudice notable. Et comme
nous ne pouvons juger quels seront leurs sentimens,
encores que nous en voulions tousjours bien espérer ;
Neantmoins nous avons désiré vous faire cette Lettre
par l’avis de la Reyne Régente nostre tres-honorée
Dame & Mére, pour vous dire que nostre intention est,
à l’égard de toutes les Compagnies Souveraines, & du
Corps de ville, comme aussi de tous les bourgeois &
habitans de Paris, que ledit traité de Rüel soit pleinement
& entiérement exécuté, aux conditions que
nous avons depuis accordées aux Députez de nostredite
Cour de Parlement, quand bien lesdits Princes &
ceux de leur party ne s’y accommoderoyent pas : &
que nous ne faisons demeurer nos troupes aux quartiers
où elles sont présentement par deça, que pour
opposer à celles qui sont sous le commandement
desdits Princes ; en sorte qu’en demeurans armez
ils ne puissent rien entreprendre contre nostre service :
ayans résolu de faire retirer nosdites troupes vers
la frontiére au mesme instant que celles-là seront
licenciées : ne desirans rien d’avantage que de soulager
les habitans de nostredite ville, & de donner
moyen à ceux de la campagne qui ont beaucoup souffert
& souffrent encor par le sejour des troupes, de se
remettre dans leur labeur & repos ordinaires : A quoi
nous vous exhortons de contribüer tout ce qui dépendra
de vous, & de prendre garde que par l’artifice &
pour des intérests particuliers le restablissement de la

Page précédent(e)

Page suivant(e)