iour, puisque mesme il ne se parle plus de
nouueaux aduantages remportez par vostre
Armée. Vostre Maiesté sçait comme ie luy ay
enuoyé, si elle desiroit que i’allasse vers elle auec
quelques Troupes, parce que les sieurs Baltazard
& de Marcin estoient tres-foibles, & dans
vne posture incapable de rien entreprendre.

Il se trouue deux obstacles dans ma iustification
qui n’ont point de fondement que ce
que l’on m’attribuë. A la Cour, les vns me
soupçonnent d’intelligence, les autres me font
passer pour mécontent : d’Intelligence, il n’y
a pas vne personne assez effrontée qui ait osé
m’en parler, moins d’apparence que i’y aye
consenty : Et pour le mécontentement, ie n’ay
iamais consideré ny demandé aucune recompense
de ce que ie dois à Vostre Maiesté dés le
moment de ma naissance. Détournez, SIRE,
s’il vous plaist cét orage qui est prest de tomber
sur ma teste, ayez égard à la verité, & ne croyez
pas ces Oracles menteurs, lesquels ialoux de
l’honneur que i’ay d’estre fidele, voudroient
m’obliger à l’infidelité, fondez sur ce qu’aprés
que ie serois estimé tel de Vostre Maiesté, ie
me verrois reduit à abandonner son seruice à