La Mère de Dieu, Pierre de (dit Bertius, Abraham) [1647], LES VERTVS ROYALES D’VN IEVNE PRINCE. , français, latinRéférence RIM : Mx. Cote locale : B_1_1.
Page précédent(e)

Page suivant(e)

-- 80 --

pieté de nos Roys & des FILS AISNEZ DE
L’EGLISE ; ils ne se rendent en cela, que les Cooperateurs
des desseins du Ciel, & secondent les
volontés de la tres-sage Prouidence, qui a pris
vn soin tres-particulier de nos Monarques, & a
fait paroistre sur eux, les merueilles de sa conduitte.
Pour ne m’arrester point aux choses douteuses,
ou incertaines, ne sçait-on pas, que l’onction
de nos Roys, se fait auec vn baume enuoié
du Ciel, dans vne Sacrée Ampoulle, qui se conserue
precieusement dans le thresor de Rheims ?
Ignore t-on que depuis tant de Siecles, qu’on
s’en sert au Sacre de nos Monarques, iamais cette
Saincte huile n’a manquée, quand il à fallu faire
cette Magnifique Ceremonie ? Si quelques esprits
trop seueres veulent auiourd’huy controoler ce
Prodige, ils ne pourront nier ce Miracle visible,
de la guarison des écroüelles ; vertu hereditaire à
tous les Roys de France, & qui semble ne leur
estre communiquée, qu’en faueur des estrangers ;
puis que fort peu de Regnicoles, sont affligés de
cette honteuse Maladie ; que nos Roys guarissent
par leur attouchement, comme il paroist aux
Festes plus remarquables de l’année, principalement
au Ieudy de la semaine Saincte, où le Roy
ayant acheué ses deuotions, laue les pieds à douze
pauures atteins de ce mal, & leur rend la santé ;
en prononçant ces paroles, LE ROY TE
TOVCHE, DIEV TE GVARISSE. Il s’en
Page précédent(e)

Page suivant(e)


La Mère de Dieu, Pierre de (dit Bertius, Abraham) [1647], LES VERTVS ROYALES D’VN IEVNE PRINCE. , français, latinRéférence RIM : Mx. Cote locale : B_1_1.