La Mère de Dieu, Pierre de (dit Bertius, Abraham) [1647], LES VERTVS ROYALES D’VN IEVNE PRINCE. , français, latinRéférence RIM : Mx. Cote locale : B_1_1.
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nos crimes les auoient attirés en ce Royaume, &
qu’ils seroient peut-estre causes de leur retour. Ie
prie Dieu que iamais nous ne leur puissions fournir
de pareilles occasions, pour les obliger de
nous venir troubler.

 

Exod cap.
9. & cap.
10.

2. Reg. 24.
14.

1. Reg. 13.
14.

Response
remarquable
des Anglois
sortans de
France.

Entre les pechés, ie n’en sçache point de plus
dangereux à vn Estat, ny qui cause plus de dommage
au public, estant placé dans l’esprit d’vn
ieune Prince, que le crime d’infidelité, ou d’Heresie ;
quand vn Souuerain quitte le seruice Diuin,
& qu’il est si aueuglé de se separer de la
saincte Eglise, pour espouser le party des Religionaires,
il inuente tous les moyens possibles pour
induire ses subiects à secouër le ioug de nostre
commune Mere, & à suiure les nouuelles erreurs,
au grand desauantage des Consciences, comme
on peut connoistre par la perte des Royaumes
Estrangers, où les Souuerains ont introduit les
Heretiques, pour fauoriser leurs crimes.

Quel peché
est plus
dangereux
à l’Estat,
quand vn
ieune Prince
en est
esclaue.

Les Princes ayans vn pouuoir absolu sur les
biens, & sur les vies de leurs subiects, ne mãquent
pas de moyens pour fleschir les esprits ; particulierement
de ceux qui ne sont pas trop bien fondés,
dans les vertus Catholiques, dont le nombre est
tres grand, & qui ne considerent que leur aduancement
temporel ; Vn Prince publiquement
Heretique, est tellement dangereux à l’Estat,
qu’il infecte de son venin, tout le corps de la Monarchie,
& par son mauuais exemple, attire les

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La Mère de Dieu, Pierre de (dit Bertius, Abraham) [1647], LES VERTVS ROYALES D’VN IEVNE PRINCE. , français, latinRéférence RIM : Mx. Cote locale : B_1_1.