La Mère de Dieu, Pierre de (dit Bertius, Abraham) [1647], LES VERTVS ROYALES D’VN IEVNE PRINCE. , français, latinRéférence RIM : Mx. Cote locale : B_1_1.
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pourrois estendre sur d’autres exemples, tirés de
nos Roys ; mais il vaut mieux produire quelques
raisons, pour montrer que le public s’interesse
fort en la Royale vertu de son Prince, qui
est le genie de l’Estat, & l’ame de la Monarchie ;
Comme il n’est rien au monde de plus riche, ny
de plus beau qu’vn corps humain, ennobly des
perfections d’vne ame raisonnable ; & cõme tous
les membres prennent part dans les operations
vitales, & animales ; Ainsi faut-il penser que
l’Estat reçoit de secretes influences de son Prince,
& que la Felicité du Gouuernement, depend
absolument de ce genie, qui commande aux
peuples, comme aux membres du corps mystique ;
Et si les vertus Royales manquent au souuerain
Monarque, les déreglements & les desordres
causeront infailliblement l’entiere ruine
de la Police.

 

Nous remarquons que les animaux n’ont
rien de plus cher que leurs testes, & qu’ils exposent
naturellement toutes les parties de leurs
corps, pour la conseruation de leur chef ; d’où
vient que les serpens apportent tant de soin, &
& de diligence à cacher leurs testes, dans les
troux des murailles, laissant le reste exposé à la
veuë des passans ; & mesme les insectes ne subsistent
pas long-temps, apres la diuision de leurs
testes, encore que la separation des autres parties,
ne leur oste pas les operations vitales. Ce qui

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La Mère de Dieu, Pierre de (dit Bertius, Abraham) [1647], LES VERTVS ROYALES D’VN IEVNE PRINCE. , français, latinRéférence RIM : Mx. Cote locale : B_1_1.