La Mère de Dieu, Pierre de (dit Bertius, Abraham) [1647], LES VERTVS ROYALES D’VN IEVNE PRINCE. , français, latinRéférence RIM : Mx. Cote locale : B_1_1.
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point de prix : la fleur d’enhaut estoit composée
d’vne Pierre precieuse, taillée a plusieurs faces,
& enuironnée de cinq perles à poire, d’vne
incroyable beauté. Le Roy luy fit encore present
de plusieurs bagues, de brasselets, & d’autres raretés
dignes d’vne si grande Princesse. Mais
quels preparatifs auoit-il commandé de faire,
peu de iours auant sa tragique mort, dans le dessein
de Couronner la Reyne de France son Espouse,
l’or & l’argent n’estoit point épargné
dans semblables occasions, le Roy ne plaignoit
pas la dépense, quand il y auoit vrayment suiet,
de monstrer au public, les effects de sa Liberalité :
& ie m’estonne de ce que l’enuie a voulu entreprendre
sur sa memoire, comme si la magnificence
eut manqué à HENRY LE GRAND,
qui possedoit toutes les vertus dans vn tres haut
degré.

 

L’An 1600.
17. Decembre.

Nous auons remarqué aux précedents Chapitres,
que la Liberalité Royale se fait paroistre en
la reception des Ambassadeurs extraordinaires,
dont les Princes Souuerains ont coutume de se
seruir dans les plus importantes affaires de leur
Estat, c’est dans ces rencontres que le Roy HENRY
ne paroissoit pas moins GRAND d’effect,
que de nom, & de naissance : on voyoit les marques
de sa Royale Liberalité, dans les somptueux
presens, dont S. M. faisoit offre dans les magnifiques
festins, dans les solemnités publiques : bref,

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La Mère de Dieu, Pierre de (dit Bertius, Abraham) [1647], LES VERTVS ROYALES D’VN IEVNE PRINCE. , français, latinRéférence RIM : Mx. Cote locale : B_1_1.