La Mère de Dieu, Pierre de (dit Bertius, Abraham) [1647], LES VERTVS ROYALES D’VN IEVNE PRINCE. , français, latinRéférence RIM : Mx. Cote locale : B_1_1.
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Royale, & que l’auarice est l’infamie de sa Pourpre,
le des-honneur de sa maison, la destruction
de son Thrône, l’opprobre de sa memoire, & ce
qui rend son Gouuernement insupportable.

 

De la Royale Liberalité des Roys
de France.

CHAPITRE XXXV.

LE langage des œuures a beaucoup plus d’ascendant,
sur les esprits des peuples, que la
vaine eloquence des Orateurs, les magnifiques
presens publient bien plus hautement la Royale
Liberalité d’vn ieune Prince, que tous les beaux
traicts de Rhetorique. Et pour porter vn solide
iugement de la magnificence de nos Roys, il
faut ietter les yeux sur les fleuues d’or & d’argent,
qu’ils ont fait couler sur leurs Estats, & sur les peuples
estrangers ; il ny a qu’à prester l’oreille aux
reconnoissances de ceux qu’ils ont obligés par
leurs Liberalités. Le naturel de nos Monarques,
est tellement porté à l’exercice de cette vertu, qu’il
ne peut subsister, sans faire du bien ; & tire plustost
du costé de la profusion, que de l’auarice : n’estoient
les sommes presque infinies d’or & d’argent,
qui se trouuent dans les finances, les Roys
de France paroistroient plustost prodigues que
Liberaux.

Le langage
des œuures
de tres-grand
efficace.

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La Mère de Dieu, Pierre de (dit Bertius, Abraham) [1647], LES VERTVS ROYALES D’VN IEVNE PRINCE. , français, latinRéférence RIM : Mx. Cote locale : B_1_1.