La Mère de Dieu, Pierre de (dit Bertius, Abraham) [1647], LES VERTVS ROYALES D’VN IEVNE PRINCE. , français, latinRéférence RIM : Mx. Cote locale : B_1_1.
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les charger de perles precieuses, de roses de diamans,
d’habits somptueux ; mais il est raisonnable,
que le public se ressente de ces Royales magnificences,
puis qu’il prend part au contentement
de son Prince. Si dans les Familles particulieres,
on fait des festins pour traitter les parens,
& les amis des nouueaux mariés, si on passe plusieurs
iours, auec quelque sorte de solemnité ;
pourquoy les Souuerains, ne rendroient-ils pas
leurs alliances incomparablement plus recommandables
à toute la Monarchie ? pourquoy
n’ouuriroient-ils pas leurs coffres, pour donner à
leurs subiects des traicts de leur Royale Liberalité ?
Consultés les Histoires Sacrées, & prophanes,
& vous remarquerés que les Princes, vsoient
de magnificence au temps de leurs Epousailles.

 

La Liberalité
Royale
doit paroistre
au Mariage
des
Princes, &
des Monarques.

Mettons encore au rang des occasions plus
iustes de prattiquer la Royale Liberalité, la reception
des Ambassadeurs, ou des Seigneurs
Estrangers, qui viennent pour voir l’ordre de la
Cour, & pour considerer les rares qualités d’vn
ieune Monarque, ou la façon dont-il se comporte
au gouuernement des peuples : il faut necessairement,
qu’il leur donne des marques de sa Royale
liberalité ; soit pour gaigner leurs affections, soit
pour leur laisser des signes irreprochables de sa
bonne volonté : & qu’à leur retour ils ayent suiet
de publier la grandeur de son courage, & de
montrer les effets de ses Magnificences. N’est-ce

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La Mère de Dieu, Pierre de (dit Bertius, Abraham) [1647], LES VERTVS ROYALES D’VN IEVNE PRINCE. , français, latinRéférence RIM : Mx. Cote locale : B_1_1.