La Mère de Dieu, Pierre de (dit Bertius, Abraham) [1647], LES VERTVS ROYALES D’VN IEVNE PRINCE. , français, latinRéférence RIM : Mx. Cote locale : B_1_1.
Page précédent(e)

Page suivant(e)

-- 181 --

leurs presens, sçachant bien, qu’il n’est point de
chaisne plus forte pour captiuer les volontés des
hommes, que celle de la Royale liberalité ; puis
que les esprits plus sauuages s’estiment heureux
de respirer sous le gouuernement des Princes magnifiques.

 

Les ieunes
Princes
plus liberaux
que les
vieux.

Ne voit on pas tous les iours que les soldats
s’enrolent facilement sous de genereux Capitaines,
& qu’ils recherchent des Officiers, portés
à reconnoistre leurs penibles seruices, par des signes
irreprochables de leur liberalité ? Si les poissons
se laissent prendre aux appas, si les oiseaux
s’attachent à la gluë, si les pigeons suiuent le
musq, & les bonnes odeurs ; La Royale liberalité,
est aussi le vray charme, pour captiuer les
cœurs des peuples, & vn ieune Prince doit fonder
son Thrône sur cette maistresse vertu, pour estre
heureux en son Gouuernement, & pour rendre
sa memoire precieuse à la posterité.

Principale
est virtutis.
inchoare à
Beneficis,
& praseminare
gratiam.
S. Ambro.

Ou est-ce qu’vn ieune Prince, doit faire paroistre
sa Royale liberalité.

CHAPITRE XXXII.

IL faut estre Roy, pour paroistre veritablement
magnifique, & pour faire de tres-riches
presens, il faut posseder les Thresors des plus
puissans Monarques de l’Europe : autrement les

Page précédent(e)

Page suivant(e)


La Mère de Dieu, Pierre de (dit Bertius, Abraham) [1647], LES VERTVS ROYALES D’VN IEVNE PRINCE. , français, latinRéférence RIM : Mx. Cote locale : B_1_1.