La Mère de Dieu, Pierre de (dit Bertius, Abraham) [1647], LES VERTVS ROYALES D’VN IEVNE PRINCE. , français, latinRéférence RIM : Mx. Cote locale : B_1_1.
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tourmenté de la faim, & de la soif ; contraint de
passer les nuicts sans dormir au peril manifeste de
sa santé, & de sa propre personne. Peut-estre
que ces motifs portent Monseigneur le Duc
d’Enguien à cherir si particulierement les exercices
de la Milice.

 

S’il est encor question, d’entreprendre des
actions Glorieuses, n’est ce pas dans les Armées,
qu’vn ieune Monarque, peut donner à ses subiects,
des preuues irréprochables de la grandeur
de son courage ? soit en marchant à la teste de
cinquante mille hommes, resolus de combattre
les ennemis, soit en montant des premiers à la
breche, pour prendre les villes, soit en trempant
du sang Royal, le champ de bataille, pour en
moissonner les palmes, & les Lauriers ? Et c’est la
merueille, que toutes ces actions ne peuuent estre
cachées, puis qu’elles ont autant de témoins, qu’il
y a de Capitaines, & de soldats, qui marchent à sa
suitte, & que tant d’yeux échauffent le sang, &
le courage d’vn ieune Prince, qui se contente d’auoir
vne infinité de spectateurs, ou pour mieux
dire, d’admirateurs de ses vertus.

Il n’y a
qu’à ietter
les yeux
sur Monseigneur
le
Duc D’Enguien
pour
voir vn
ieune Prince,
accompli
au fait
de la guerre.

Mais s’il est si heureux, de receuoir quelque
coup fauorable, & d’estre marqué de quelque honorable
blessure, elle publiera hautement sa generosité,
& sera le charactere viuant de son courage :
de sorte que l’enuie mesme ne pourra pas ternir
le lustre de sa renommée. C’est vn puissant

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